📈 Le taux d’absentéisme en entreprise reste élevé en 2024, révèle une étude récente du cabinet Diot-Siaci. Nous vous proposons un rapide survol des données les plus significatives.
📈 Un taux d’absentéisme encore élevé en 2024
L’absentéisme en entreprise reste une problématique majeure en 2024, avec un taux moyen de 4,84 % en France, selon l’Observatoire 2025 de la performance sociale publié par Diot-Siaci. Si ce chiffre marque une légère baisse par rapport à 2023 (5,06 %), il masque une hausse continue de la durée moyenne des arrêts, qui atteint désormais 21,5 jours, un niveau proche de celui de la période Covid-19 (23,6 jours en 2021).
⏱️ Des arrêts de plus en plus longs
Les arrêts longs (plus de 90 jours) représentent à eux seuls plus de 50 % du taux d’absentéisme, avec 2,63 %. À l’inverse, les arrêts de moins de quatre jours sont marginaux, à seulement 0,16 %.
Bon à savoir : l’absentéisme de courte durée touche surtout les jeunes de moins de 35 ans, trois fois plus concernés que les plus de 55 ans.
👥 Qui sont les salariés les plus touchés ?
Statut des salariés
- Cadres : Taux en légère hausse (2,29 % en 2024 vs 2,26 % en 2023)
- Autres statuts : Légère baisse ou stabilisation
Secteurs les plus exposés
- BTP et construction : Rebond de l’absentéisme malgré les efforts en prévention
- Santé : Taux élevé maintenu, bien qu’en légère diminution
🤧 Quelles sont les causes d’absence ?
- Maladies ordinaires et saisonnières (grippe, gastro, bronchite) : 54 % des cas
- Fatigue : 37 %, notamment chez les moins de 25 ans (48 %)
- Risques psychosociaux et troubles musculosquelettiques : 20 %
🏠 Télétravail et impact sur l’absentéisme
Le télétravail continue de jouer un rôle modérateur :
- 67 % des télétravailleurs estiment avoir évité un arrêt grâce au travail à distance
- 46 % l’ont déjà fait plusieurs fois
Mais cette statistique cache de fortes inégalités d’accès selon les catégories socioprofessionnelles.

🛠️ Quelles actions pour les entreprises ?
1. Renforcer la prévention santé et mentale
Malgré les progrès, 42 % des salariés ne connaissent pas les dispositifs de prévention disponibles dans leur entreprise.
2. Améliorer la reconnaissance et l’équité managériale
Selon Sabeiha Bouchakour (Diot-Siaci), le désengagement est souvent lié à un manque de reconnaissance et un sentiment d’iniquité, plus qu’à une absence d’envie de travailler.
3. Cibler les jeunes et les nouveaux entrants
Les moins de 35 ans sont plus concernés par les absences courtes et récurrentes : des actions spécifiques d’intégration, de feedback et de valorisation sont nécessaires.
🔎 Sources
- Diot-Siaci, Observatoire 2025 de la performance sociale
- Accéder à l’étude complète