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Marché de l’emploi 2025 : le ralentissement se confirme

Alors que les entreprises françaises espéraient une stabilisation après la pandémie, l’édition 2025 du baromètre de France Travail et du Crédoc confirme un repli préoccupant du marché de l’emploi. Pour...
Rubrique Emploi
12 avril 2025
Marché de l’emploi 2025 : le ralentissement se confirme

Alors que les entreprises françaises espéraient une stabilisation après la pandémie, l’édition 2025 du baromètre de France Travail et du Crédoc confirme un repli préoccupant du marché de l’emploi. Pour les professionnels des ressources humaines et les dirigeants de PME, cette tendance impose de revoir les stratégies de recrutement et de gestion des talents avec lucidité et agilité.


Une baisse marquée des intentions d’embauche

Selon les dernières données, les projets d’embauche chutent de 12,5 % cette année, pour s’établir à 2,4 millions, soit 350.000 intentions de moins qu’en 2024. Ce chiffre, bien qu’en apparence élevé, représente un plancher si l’on tient compte du fait que les contrats très courts (CDD journaliers, missions d’intérim) ou les postes dans le secteur public ne sont pas inclus.

Cette contraction vient confirmer un second recul consécutif, marquant la fin de la période faste post-Covid. Nous revenons ainsi à des niveaux similaires à ceux de 2019, loin des plus bas historiques, mais le contraste avec les années précédentes est net.


Les PME en première ligne

Ce sont les entreprises de moins de 200 salariés qui freinent le plus leurs recrutements. Un signal important, notamment pour les acteurs de l’externalisation RH comme Amplify, qui accompagnent justement ces structures souvent plus exposées aux soubresauts économiques.

Les grandes entreprises (200 salariés et plus), quant à elles, maintiennent leurs projets d’embauche, bien que de manière timide. Moins d’un établissement sur quatre envisage aujourd’hui d’étoffer ses effectifs, contre un tiers en 2022. Cette prudence généralisée reflète une incertitude économique persistante, accentuée par les tensions géopolitiques et les menaces protectionnistes.


Des CDI en hausse malgré tout

Fait notable et plutôt encourageant : la qualité des offres ne semble pas se dégrader malgré la baisse globale des volumes. La part des projets d’embauche en CDI atteint 44 %, en hausse de 5,6 points. Ce phénomène témoigne peut-être d’un recentrage des employeurs sur des recrutements plus structurants, mieux réfléchis, et sur des profils à fidéliser à moyen terme.


Des difficultés de recrutement toujours présentes, mais en légère baisse

La moitié des entreprises anticipent encore des difficultés de recrutement, contre 57,4 % l’année dernière. Les raisons restent inchangées : pénurie de candidats, inadéquation des profils, et conditions de travail peu attractives. Toutefois, un facteur progresse significativement : les difficultés financières, citées par 27 % des entreprises, soit une hausse de 8,9 %. Cette évolution reflète l’impact croissant de la conjoncture sur la santé des entreprises, notamment les plus petites.


Tous les métiers touchés… ou presque

Hormis les fonctions médicales et paramédicales (aides-soignants, infirmiers, sages-femmes), tous les métiers sont concernés par la baisse. Tous les secteurs, toutes les régions, toutes les qualifications voient leurs intentions de recrutement fléchir, selon France Travail. Le palmarès des métiers en tension reste stable : les besoins sont toujours concentrés dans les mêmes domaines, mais les volumes baissent.


Les cadres aussi sous pression

Du côté des cadres, le constat est similaire. Le baromètre de l’Apec indique que les recrutements ont reculé de 8,3 % en 2024, et devraient encore baisser de 3,6 % en 2025, passant sous la barre des 300.000 embauches, un seuil pourtant largement dépassé en 2022. « La fête est finie », a résumé Gilles Gateau, directeur général de l’Apec.

Les données de l’Urssaf corroborent ce refroidissement : les déclarations d’embauche de plus d’un mois sont en recul constant, atteignant 757.000 en février 2025, soit des niveaux proches de février 2020, juste avant le confinement.


Stratégies opérationnelles

Face à cette conjoncture, les entreprises doivent faire preuve de résilience et d’ingéniosité dans leur politique RH. Voici quelques leviers d’action :

  • Renforcer l’attractivité des offres : salaires, conditions de travail, flexibilité, perspectives d’évolution sont plus que jamais des critères différenciants.
  • Miser sur la fidélisation : investir dans la qualité de vie au travail et le développement des compétences pour limiter le turn-over.
  • S’appuyer sur des partenaires RH : comme Amplify, pour externaliser intelligemment certaines fonctions, fluidifier les recrutements et optimiser les coûts.

Dans un marché qui ralentit, il est essentiel de rester agile, sans céder à la panique. Car même en période de repli, les opportunités existent pour ceux qui savent s’adapter rapidement.

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