Selon une récente étude de l’Apec intitulée « Regard des cadres, managers et employeurs sur le télétravail », le télétravail s’impose aujourd’hui comme une composante durable et structurante de l’organisation du travail. Deux cadres sur trois télétravaillent au moins une journée par semaine, une pratique en progression depuis 2021, et largement plébiscitée : 95 % des cadres managers s’y déclarent favorables.
Côté entreprises, le bilan est tout aussi positif : 71 % en tirent un retour d’expérience favorable, contre 65 % il y a trois ans. La dynamique est particulièrement marquée dans les grandes entreprises (75 %) et en région francilienne (79 %), où le télétravail est le plus répandu.
Un critère d’attractivité et de fidélisation incontournable
L’attachement des cadres au télétravail est fort : 67 % affirment qu’ils seraient insatisfaits si leur entreprise réduisait cette modalité, et 82 % si elle venait à être supprimée. Pour près d’un cadre sur deux, un tel changement pourrait même justifier un départ de l’entreprise.
Les entreprises l’ont bien compris : aujourd’hui, 70 % des grandes entreprises et ETI estiment qu’en l’absence de télétravail pour les postes qui s’y prêtent, leur attractivité auprès des cadres est compromise. Un chiffre en forte hausse par rapport à 2021 (43 %).
Une évolution des pratiques managériales et des mentalités
La généralisation du travail hybride a également transformé les pratiques managériales. 69 % des cadres estiment que leur hiérarchie s’est adaptée à ce nouveau mode d’organisation. Une confiance renouvelée s’installe : 91 % des cadres affirment que leurs managers leur accordent le même niveau de confiance à distance qu’en présentiel.
Enfin, la majorité des cadres (75 %) affirment adapter naturellement leurs jours de télétravail aux missions qui leur sont confiées, témoignant d’une maturité collective et d’un équilibre désormais bien établi entre autonomie, performance et flexibilité.